Lohengrin Vilgard
Pour me présenter, j’aimerais vous parler d’un lieu incroyable. Ceux qui ont eu la chance de le connaître ont, selon eux, été marqués à jamais par cette expérience.
Lorsque l’on en franchissait la porte, le temps ne s’égrenait plus de la même manière, un endroit où la végétation se mêlait à l’habitation, où les choses avaient l’air de s’ordonner de manière naturelle. Un lieu où l’on pouvait se perfectionner physiquement, mais aussi se forger un mental à toute épreuve, et où il n’y avait de frontière avec aucun monde. Chacun venait comme il était et chacun avait quelque chose à apporter. Ici on pouvait prendre des gnons, mais aussi parler littérature, philosophie, bouddhisme, entendre jouer du Chopin ou encore apprendre la photographie, la peinture, les échecs, la danse, et j’en passe ! Vous pouviez passer à minuit et voir une dizaine de personnes tirer à l’arc dans le parc, pendant qu’un autre se perfectionnait au sac de frappe dans le dôjô un peu plus haut.
Le chef d’orchestre de tout cela était mon père, assisté de ma mère. L’un était artiste peintre et international de Karaté, l’autre pianiste, ancienne comédienne, et enseignait le yoga. Ils ont forgé cet endroit chez eux pour partager leurs passions. Quand on regardait les activités proposées, on aurait dit le tonneau des Danaïdes : à peine arrivé au bout de la liste que de nouvelles faisaient leur apparition ! Mais, à l’instar d’une forêt primaire où les plus grands arbres restent solidement ancrés au sol, certaines activités comme le Karaté, le piano, la peinture perduraient, tandis que d’autres tombaient pour laisser la place à de nouvelles. Perpétuels recherche et désir de perfection.
C’est dans ce cadre que je me suis développé, car cet endroit existait bien avant ma naissance. Je me suis consacré pleinement aux arts martiaux et, n’étant pas tourné vers la compétition, je me suis orienté très jeune vers l’enseignement du karaté – métier que j’ai exercé jusqu’à il y a quelques mois encore ! – puis plus généralement vers la préparation physique. Le vrai but de l’enseignement n’était pas pour moi de gagner mon bifteck (surtout que je suis végétarien, donc tofu serait plus approprié…), mais le plaisir du partage, de l’échange.
C’est dans la poursuite de cet état d’esprit que nous avons pensé ce site Internet, en lui donnant comme principal sujet le rapport au corps. Si je voulais me trouver des justifications et de la légitimité, je me tournerais vers mon passé et mon entourage : sports, arts, cinéma, photo, arts martiaux, ascétisme, gastronomie… autant de passions qui m’ont été transmises grâce à eux. Mais le seul fait de le vouloir ne vaut-il pas toutes les légitimités ? Voilà des années que j’y pense et c’est maintenant le bon moment !
Loraine Keller
Si je devais définir Loraine, je la comparerais à Ulysse, car comme lui elle a vu cent paysages au travers de ses études, ses boulots. Perpétuelle insatisfaite et cependant jusqu’au-boutiste, elle est le mortier qui fait que le mur ne s’effondre pas. Un atout, mon atout. Et surtout, le plus important, la complémentarité, tant sur la façon d’aborder les choses que de les faire. Elle maîtrise la technique, les langues, l’orthographe, le consensus… et beaucoup de ces choses qui me font défaut. Résumé en une phrase : je ne me lancerais jamais dans ce vaste projet, ni sans elle, ni avec quelqu’un d’autre !
Mais résumer Loraine à ça serait une erreur de ma part. Car Loraine, c’est aussi une passion partagée pour l’activité physique : course à pied, kettlebells, tabata… mais aussi et surtout le Pilates. J’ai honte de l’avouer, mais Loraine, c’est aussi mon cobaye ! Dès que j’ai quelque chose en tête, elle est en première ligne, et elle me suit – presque – sans broncher. La nutrition est aussi un de ses dadas. Et puis Loraine, c’est aussi une femme, et à ce titre elle porte un autre regard sur les techniques de soins et de bien-être, sur l’activité physique aussi, bien sûr, et cette dernière différence achève notre complémentarité.